samedi 15 février 2014

Sixtine, de Caroline Vermalle



S I X T I N E



  • Auteur: Caroline Vermalle
  • Édition: Hachette
  • Année d'édition: 2013
  • Nombre de pages: 368
  • 4ème de couverture: Elle est jeune. Belle. Amoureuse. Elle vient d'épouser le Prince Charmant. Trois semaines plus tard, on la retrouve emmurée dans le ventre d'une pyramide. Elle est la reine sur un échiquier dont elle ignore les règles. Autour d'elle gravitent les autres pions. Le mystérieux ami de son défunt mari, au regard troublant. L'étudiant à qui elle doit la vie. Un faussaire insaisissable. Il n'y a que trois choses dont elle est certaine : elle va retrouver son meurtrier, elle va se venger, elle s'appelle Sixtine. Mais qui est-elle vraiment? Entre rêve et cauchemar, mensonge et folie, Caroline Vermalle nous invite à un flamboyant voyage...

A P P R É C I A T I O N 

Sixtine est une magnifique lecture. L'histoire est très complexe, l'énigme tordue, le suspense toujours présent. Caroline Vermalle est véritablement douée et elle a beaucoup de tact et d'imagination. J'ai rarement lu une histoire aussi complexe, je dois le dire, et pourtant, même en se penchant minutieusement, tout concorde, tous les détails s'assemblent parfaitement entre eux, comme un véritable puzzle, il n'y a aucun faux pas.
De toutes les histoire policières que j'ai lu (et il y en a une quantité), c'est aussi celle qui m'a le plus accroché. Il y a un suspense fou, notamment avec les fins de chapitres et les changements de personnages - changements auxquels je me suis très facilement habituée et qui m'ont plu, contrairement à d'autres livres où ça me dérangeait. De plus, tous les personnages étaient très plaisant, j'ai trouvé ça agréable; de Max à Sixtine, en passant par Florence, Franklin ou encore Aqmool. Ils avaient tous une personnalité marquante et j'ai trouvé que ça rendait le texte vivant.
J'ai aussi énormément apprécié l'aisance avec laquelle Caroline Vermalle nous parle de l'Egypte et de ses richesses, on sent qu'elle les aime et le texte en devient encore plus intéressant. On voit qu'elle connaît le sujet et ça ne peut être qu'extrêmement positif!
Dans ce livre, j'ai toutefois été légèrement déçue par la fin parce que j'avais tout deviné longtemps à l'avance. Et j'ai été très frustrée d'apprendre "qu'il n'y avait rien de plus". En effet, j'ai trouvé que la fin était trop prévisible, que ça sautait aux yeux. Si je vous dis ce qui m'a mis sur la piste, je vous donnerais le nom de la personne qui a assassiné Seth Pryce et ce n'est pas mon but.
Donc, en gros, tout m'a plu sauf la fin, trop prévisible. Je suis donc plus que satisfaite de ce livre et je me réjouis énormément de lire la suite; je vais sûrement devoir attendre quelques mois encore, mais j'avoue, j'espère que Caroline Vermalle ne trainera pas trop, mais que la qualité d'écriture reste aussi sensationnelle et qu'elle ne perdre pas de superbe. Parce que Sixtine, c'est réellement la garantie d'une plume sachant manier les mots comme une déesse mais qui, en plus de ça, vous offre une histoire parfaite et très originale.
J'ai trouvé qu'il y avait une ressemblance marquante entre les plumes de Cat Clarke (Revanche) et de Caroline Vermalle elle-même. Il y a une aisance dans les mots qu'elles utilisent, une rareté dans les thèmes exploités, beaucoup de richesses dans le vocabulaire, des phrases toutes envoûtantes... Bref, même si la perfection n'existe pas, pour moi c'en sont des exemples. Malheureusement, le point négatif que j'ai relevé dans ce livre fait baisser ma note à 20 / 20, alors qu'il aurait facilement atteint le coup de cœur.

Bref, un livre remarquable, une enquête passionnante, des personnages attachants, un thème original et une plume sensationnelle font de ce livre quelque chose que je vous recommande vivement! Si vous hésitiez, ce n'est plus le cas...


Une excellente lecture pour une enquête splendide au suspens époustouflant !
★ ★ ★ ★ 

mardi 11 février 2014

Revanche, de Cat Clarke



R E V A N C H E



  • Auteur: Cat Clarke
  • Édition: Robert Lafont
  • Année d'édition: 2013
  • Nombre de pages: 504
  • 4ème de couverture: La vie est injuste. Jem Halliday est amoureuse de Kai, son meilleur ami, qui est gay. Pas vraiment l'idéal, mais Jem s'est faite à l'idée. La vie est cruelle. une vidéo de Kai en conpagnie d'un garçon a été postée sur Internet. Il ne l'a pas supporté et s'est suicidé. Sa vie ne sera que vengeance. Quoi qu'il lu en coûte, Jem a décidé de découvrir qui sont les responsables et de les faire payer, un à un, jusqu'au dernier.

A P P R É C I A T I O N 

Ce livre est une merveille. Autant par la plume de son auteur que par l'histoire en elle-même. En lisant ce livre, on a toujours envie d'aller plus loin, de connaître la suite et surtout pas de le lâcher trente secondes. Cat Clarke a une plume magique, qui prend au piège n'importe quel lecteur tenté de lire les mots qu'elle écrit. Une fois que vous avez ouvert ce livre, impossible de le lâcher. C'est comme si chaque page que vous tourniez serrait un peu plus le nœud qui vous attache au livre. Vous tombez dans le monde de Jem, et à partir de là, impossible d'en ressortir...
Quelque chose que j'ai aimé dans Revanche, c'est sans doute so
n écriture très "cash". J'entends par là que Cat Clarke écrit en toute franchise; elle n'a pas peur des mots et vous les livre comme un vulgaire paquet. Non pas qu'elle bâcle, juste qu'elle ne s'embrouille pas de futilités, elle va droit au but. Et c'est réellement une qualité je trouve, surtout dans ce genre d'histoire.
Parce que oui, l'histoire... Elle est lourde, très lourde à lire. C'est triste mais c'est surtout dur, sans compter les passages incompréhensibles: pourquoi Jem fait-elle ça? Pourquoi ne resterait-elle pas comme la vraie Jem, pourquoi tout changer, chambouler avec pour seul et unique but la venge
ance? Il est sûrement impossible d'essayer d'imaginer la douleur de Jem face à la disparition si subite de Kai - surtout si on n'a jamais perdu d'être cher - mais... de là à intégrer un groupe de personnes qu'on méprise? A faire semblant d'aimer des gens qu'on hait au plus haut point? A devenir, carrément, quelqu'un d'autre?
Au fur et à mesure qu'on avance dans la lecture, on commence à connaître Jem et quand on lit ses actes et dires, on se surprend à prier pour qu'elle se calme, se raisonne. Malheureusement, elle continue, et nous, on croise les doigts. A mon avis, la phrase qui illustre le la couverture est juste au plus haut point: Jusqu'où irez-vous pour connaître la vérité?
Quand Jem s'arrêtera-t-elle? Elle est en train de se détruire, elle le sait, mais ça n'a plus d'importance. Et ça donne beaucoup à réfléchir. Parce que oui, le but de Jem est de connaître la vérité et surtout, surtout, punir les coupables. Et pour ça, elle n'hésitera devant rien et c'est ça qui m'a le plus horrifié durant cette lecture.
Et cette fin... Toujours autant dans l'esprit du livre, avec cet arrière-goût amer. On se demande, se questionne, la vérité est là et pourtant on ne veut pas y croire. La fin est proche aussi, mais nous on en veut encore, pour assouvrir nos questions, et cette tristesse qui nous prend le cœur. Et enfin, c'est la frustration qui s'installe.


Pour moi, comme pour Audrey, ce livre est une vraie bombe à retardement, contrairement à d'autres pour qui elle explose tout au début et dont les flammèches les dévorent tout le long de la lecture.
Bref, une lecture sensationnelle, dont personne, personne n'en ressort pareil. J'y pense tous les jours.


Un immense coup de cœur pour cette bombe de mots...


mardi 4 février 2014

Vendredi 13 chez tante Jeanne, d'Arnaud Cathrine


V E N D R E D I    1 3    C H E Z    T A N T E    J E A N N E


  • Auteur: Arnaud Cathrine
  • Édition: L'école des loisirs
  • Année d'édition: 2001
  • Nombre de pages: 96
  • 4ème de couverture: Tout est prêt pour le départ : les 57 paires de chaussures de Maman, la cassette de Brigitte Fontaine pour l’autoradio, et le "Passeport pour la 4ème" de Gaspard. Tout est comme d’habitude : les vacances made in Normandie – sa maison de famille, ses éclaircies de 32 secondes, ses cousins préférés, ses guitares sur la plage, ses karaokés au bar du casino. Et puis le téléphone sonne. C’est pour annoncer la mort de tante Jeanne. Tante Jeanne et sa piscine marron, tante Jeanne qui détestait les couples et adorait les divorces, tante Jeanne qui n’avait pas d’enfants. Gaspard est en rage. Cette tante Jeanne qu’on ne connaît même pas va tout flanquer par terre, avec son enterrement pendant les vacances. Mais au cours du séjour improvisé dans sa maison, sans elle, il va faire connaissance avec cette vieille dame morte à 96 ans, dont le journal intime est planqué dans un tiroir du buffet. Connaissance avec elle et avec beaucoup d’autres choses encore.

A P P R É C I A T I O N 

Encore une lecture mitigée. J'aurais cru, d'après la quatrième de couverture, à une histoire plus sentimentale, surtout d'après la dernière phrase. "Connaissance avec elle et avec beaucoup d'autres choses encore", cette phrase laisse à penser à quelques passages intimes, sensibles, mais ce n'est absolument pas le cas. J'ai trouvé dommage... En fait, en y réfléchissant, je ne trouve pas l'histoire mauvaise ni rien, c'est juste que le résumé est très mal écrit et qu'il laisse à croire beaucoup de choses absolument pas présentes dans le livre lui-même. Donc, ne vous attendez pas à quelque chose de très sentimental (du genre un petit garçon qui découvre sa tante sous un angle nouveau, avec une magnifique histoire d'amour à la clef, à travers un vieux journal écrit à l'encre bleue claire et dont les pages sont jaunies par le temps).
A part ça, ce livre est écrit d'une plume légère et sympathique, malgré une petite exagération sur l'utilisation du verbe "mater", que l'auteur utilise sans cesse (autrement dit, à la place de chaque verbe concernant la vue), alors qu'il n'a souvent - très souvent, même -  pas lieu d'être. Oui, on ne "mate" pas le paysage à travers la vitre d'une voiture, ni un tas de vêtements ou un chien.
Enfin, avant que j'oublie, je voulais aussi souligner que c'est un livre qui se lit très vite - je l'ai lu en 45 minutes top chrono - et il m'a donc été assez agréable de le lire, parce que ça change un peu des pavés pesant 4,5 kilos que je lis d'habitude.

Bref, une lecture agréable, mais légèrement décevante sur l'idée que je m'en étais fait avant. 

Une lecture agréable.
★ ★ ★ ★ 


dimanche 2 février 2014

La reine des mots, d'Armand Cabasson



L A    R E I N E    D E S    M O T S


  • Auteur: Armand Cabasson
  • Édition: Flammarion
  • Année d'édition: 2011
  • Nombre de pages: 443
  • 4ème de couverture: «Je m'appelle Jenny et, depuis quelques temps, je pars en vrille. Avant tout allait bien et maintenant tout va mal, tout va de pire en pire, je coule ! J'ai inondé mon lycée (on va dire que c'était presque involontaire), déclenché l'alarme incendie, je sème les catastrophes partout où je passe... Évidemment, mes parents paniquent. Ils se sont mis dans la tête de m'emmener voir un psy ! Me voilà face à ce type. Mais qu'est-ce que je fous là ? Il me dit que je ne suis pas folle (mais j'espère bien !). Il veut essayer de m'aider. Bon courage...»

A P P R É C I A T I O N 

C'est un livre que j'ai bien aimé, ni plus ni moins, car c'est une lecture très légère, même si Jenny n'est pas toujours des plus joyeuses. Personnellement, je me suis sentie calme et très à l'aise en lisant ce livre, parce que j'ai bien aimé la manière d'écrire d'Armand Cabasson. En effet, il y a une sorte de petit air joyeux dans ce livre... c'est assez complexe à décrire. On se sent voleter, page après page, et j'ai trouvé cela très agréable. J'ai adoré dévorer les remarques intérieures de Jenny. Parfois, je trouvais ses réflexions tellement justes, d'autres fois, elles me pliaient de rire. Il n'y a aucune haine dans ce livre, pas de "méchants", pas de tristesse ou de colère. Parfois une pointe d'incompréhension (le livre est posé sur le thème de l'adolescence, logique donc), mais rien de révoltant. Certains pourraient, d'après ma chronique, trouver cette histoire fade, mais non. C'est un livre à lire quand vous avez fini "Revanche", ou autre livre qui nous perturbe tant qu'on s'endort difficilement la première nuit. Ça soulage, des livres pareils.

Autre point positif: j'ai adoré tous les personnages; de Jenny au psychiatre. Et il en sera de même pour vous sûrement, car ils sont tous très gentils et je ne vois pas ce que l'on pourrait leur reprocher. Il y a Jenny, une jeune fille calme et gentille, qui ne se sent pourtant pas très bien. Je l'ai trouvé adorable, car je me sentais proche d'elle: elle est différente.
Il y aussi ses parents. Sans doute, sa mère aura été la personne que j'ai le moins apprécié dans ce bouquin, car elle n'a pas de véritable caractère. Il y a aussi son père. Lui, c'est très différent: je l'ai trouvé absolument fantastique, entre son passé difficile, sa passion pour les étoiles, son caractère trop gentil. Je l'ai adoré, et je pense que ce sera comme ça pour beaucoup d'entre vous si vous lisez La reine des mots. Il y a aussi le psychiatre, adorable et sincère, et tous les autres personnages que citer ne serait pas correct envers vous, car cela vous dévoilerait les intrigues de l'histoire.


Bref, une bonne lecture, reposante !
★ ★ ★ ★