vendredi 28 mars 2014

L'étranger, d'Albert Camus

Auteur: Albert Camus
Éditions: Gallimard
Genre: Classique
Année d'édition: 1971
Nombre de pages: 183



Synopsis:

"Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français..."




Appréciation:

Cela faisait un bout de temps que j'avais décidé de lire l'Étranger, parce que c'est un grand classique et que je trouvais intéressant de le lire. On en entend quand même régulièrement parler et c'est une œuvre d'art littéraire, alors il est d'autant plus important de le lire.
Donc, je l'ai lu. J'ai eu quelque mal à me plonger dans l'histoire au début mais finalement je me suis laissée aller et j'ai laissé Camus me souffler ses incroyables combinaisons de mots à l'oreille. J'avoue avoir peiné au début, mais je reconnais que c'est une merveille pour la littérature française. J'ai bien apprécié Meursault, le principal personnage, qui est attachant et vraiment très gentil. J'ai aussi aimé Marie, sa compagne; elle est mignonne, douce et très gentille. Je trouve Meursault plus froid, distant, dépourvu de tout sentiment. A certains moments, il me faisait réellement pitié et mon cœur se serrait lorsqu'il déblatérait sur sa pauvre vie triste et si fade... Au début, j'ai pensé que Marie apporterait un rayon de soleil dans sa vie, dans son appartement gris. Mais non, sa vie continue de défiler tristement et franchement, il m'a fait beaucoup de peine. En fait, si je devais décrire Meursault, je le représenterais gris: la peau grise, les yeux gris, les cheveux gris. Même ses rares sourires, je les imagine gris.
Mais en fait, je me rends compte que je le trouve triste simplement parce que l'auteur - Camus - nous le présente de cette manière. J'ai l'impression que Meursault ne sourit jamais, mais c'est peut-être faux. Je ne connais pas assez Camus pour pouvoir juger cela. Je l'imagine donc gris, froid et triste. Peut-être à tort.

Concernant, l'écriture de Camus, je pense que soit elle plaît, soit elle ne plaît pas, je ne pense pas qu'il y ait d'entre-deux. C'est quand même particulier, il faut un moment avant de s'y faire, c'est vraiment très différent des plumes plus "accessibles" des jeunes auteurs.
Personnellement, c'est une plume que j'ai bien appréciée. Toutes les phrases ont un sens net, on ne doute pas de ce que Camus veut / voulait dire. Mais tous les mots utilisés sortent directement du registre soutenu et j'adore ça.  J'aime bien ce style, ça a son charme unique et c'est une valeur sûre.

Donc, un grand classique que j'ai bien apprécié et que je recommande à tous ceux qui sont curieux de voir ce que c'est, justement, un classique et qui veulent changer de leurs lectures modernes!
Bonne chance en compagnie de la plume de Camus; prenez le temps de savourer les mots, ce coup de plume en vaut la peine!


Une très belle œuvre d'un auteur nouveau pour moi !
★ ★ ★ ★ 

mercredi 26 mars 2014

Les malheurs de Sophie, de la Comtesse de Ségur




L E S    M A L H E U R S    D E    S O P H I E



  • Auteur: Comtesse de Ségur
  • Édition: Robert Lafont
  • Année d'édition: 1974
  • Nombre de pages: 156
  • 4ème de couverture: Pas de quatrième de couverture dans l'exemplaire que j'ai lu.

A P P R É C I A T I O N 

Tout d'abord, excusez-moi pour la chronique micro-minuscule, mais ce livre est tellement court et enfantin qu'il est vraiment ardu de rédiger quelque chose de complet !

Ce sont de très drôles histoires de la petite Sophie, qui a entre 4 et 5 ans, et qui aligne les bêtises. Dans chacun des chapitres, soit elle ment, soit elle vole, soit elle casse ou tue. Et j'ai parfois trouvé que les clichés étaient vraiment tenaces en lisant ce livre. A-t-on vraiment besoin de tuer un âne pour faire une bêtise? Enfin, parfois je devais rire en lisant, parce qu'on voit vraiment que ça a été écrit à l'époque: personne ne décrirait une enfant un peu turbulente de cette manière aujourd'hui. Je rigolais franchement, à certains endroits. J'ai parfois eu l'impression que le but premier de ces histoires était de terroriser les enfants pour les inciter à se comporter convenablement. Si tel est le cas, là aussi on voit combien les mentalités ont évolué (bon, il y a toujours des parents qui effraient leurs enfants mais tout de même)... Enfin, moi j'ai pris ce livre car on en entend souvent parler et je me disais que ce serait intéressants de le lire.

Bref, c'est une lecture courte, sans plus ni moins, dont je garde un souvenir amusé.


Une bonne lecture qui m'a mis le sourire aux lèvres plusieurs fois !
★ ★ ★ ★ 

dimanche 16 mars 2014

Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero




T O U R    B 2    M O N    A M O U R



  • Auteur: Pierre Bottero
  • Édition: Flammarion
  • Année d'édition: 2004
  • Nombre de pages: 150
  • 4ème de couverture: "Un coup frappé à la porte. Un surveillant entra. «Je vous amène la nouvelle élève, elle s'était égarée dans les couloirs...». La fille pénétra dans la classe. C'était elle, bien sûr, pensa Tristan. Comme si tout était écrit à l'avance. «Je le crois pas ! tonitrua Said. Tristan a flashé sur cette meuf !». Un silence total s'abattit sur la classe. Tristan avait une drôle de boule nouée à l'intérieur du ventre. Une boule faite d'un sentiment étrange qu'il n'avait pas envie, d'analyser. Pas encore." Dans la rue de Vienne où se dresse la tour B2, un premier amour s'écrit sur le béton. 

A P P R É C I A T I O N 

Tour B2 mon amour est une très bonne lecture.
J'ai découvert la plume de Bottero, plume que beaucoup qualifient d'exceptionnelle et je n'en ai pas été déçue, mais je suis plus réservée quand même que certains blogueurs.
J'ai aimé les tournures de phrases, les réflexions de Tristan et Clélia ainsi que la manière de parler de cette dernière. J'ai trouvé qu'il y avait une magie dans la manière d'assembler les mots, toutes les phrases laissent à réfléchir et c'est une belle qualité d'avoir ce pouvoir-là, en tant qu'auteur. Les mots utilisés aussi sont sensationnels, tous sont recherchés, magnifiques, rares... On a envie de continuer pour en découvrir encore, pour entendre la bouche de Clélia les prononcer avec sa voix que je m'imaginais si douce...
L'histoire d'amour de Tristan et Clélia peut paraître simplette, trop facile mais pourtant je trouve qu'elle est très complexe justement, car Clélia est très sensible et fragile et Tristan vient de la ville, il est plus brutal même s'il a réussi à me faire bonne impression dès le début. J'entends par là que ce sont deux personnes en elles-mêmes très différentes qui ont certainement des façons de penser absolument pas pareilles, mais pourtant eux deux vont réussir à s'assembler et leur amour est magnifique.
J'ai aimé aussi le romantisme de leur histoire, Bottero est très fort dans les passages sensibles, je pense qu'il devait être très fin lui aussi pour retranscrire pareillement la douleur amoureuse ainsi que la douceur qu'il y a dans l'histoire d'un si jeune couple.

J'ai par contre trouvé l'histoire un peu courte, je trouve qu'elle se finit un peu trop rapidement, tout s'arrange très vite, avant même que nous ayons trop compris. C'est un peu dommage je pense, pour moi cela fait un peu comme si Bottero ne savait plus trop quoi écrire et qu'il avait arrangé la fin de manière à ce que ça prenne le moins de temps possible. Après, je suis consciente que cette fin à justement plu à beaucoup de lecteurs, mais pour moi ce n'était pas le cas, j'avais un arrière-goût amer en refermant le livre.

Bref, une très bonne lecture que je recommande à toutes les adolescent(e)s qui aiment les histoires à l'eau de rose avec un certain caractère quand même et qui apprécient les histoire qui se finissent bien.



Une très bonne lecture pour tous les amateurs de belles histoires d'amour !
★ ★ ★ ★ 

lundi 3 mars 2014

Bilan #1 : Janvier et février 2014



✭ Janvier & février 2014 ✭

Janvier et février ont été des mois très calmes en lecture pour moi !

Ce que j'ai lu ce mois-ci :
  1. Le journal de Polina, de Polina Jerebtsova ★ ★ ★ ★ 
  2. L'embrasement (Hunger Games T2), de Suzanne Collins 
  3. Le huitième continent, de Florian Ferrier ★ ★ ★ ★ ★
  4. La reine des mots, d'Armand Cabasson ★ ★  ★ ★
  5. Vendredi 13 chez tante Jeanne, d'Arnaud Cathrine ★ ★  ★ ★
  6. Revanche, de Cat Clarke 
  7. Sixtine, de Caroline Vermalle ★ ★ ★ ★ 
  8. Tour B2 mon amour, de Pierre Bottero ★ ★ ★  
  9. Les malheurs de Sophie, de la Comtesse de Ségur ★ ★  ★ ★
  10. Le pacte d'Awa, d'Agnès Boussuge et d'Elise Thiébaut ★ ★ ★  

   
    
 



Un magnifique mois de mars à tous... ❄

dimanche 2 mars 2014

Le pacte d'Awa, d'Agnès Boussuge et Elise Thiébaut




L E    P A C T E    D'A W A
pour en finir avec les mutilations sexuelles



  • Auteur: Agnès Boussuge & Elise Thiébaut
  • Édition: Syros
  • Année d'édition: 2006
  • Nombre de pages: 127
  • 4ème de couverture: Sophie, 53 ans, Malienne, raconte son excision, à l'âge de 8 ans. Elle raconte aussi comment, adolescente, elle fonde avec ses amies un groupe clandestin et conclut avec elles un pacte secret : celui de ne jamais faire exciser leurs filles. Sekou, qui appartient à l'ethnie bambara, est un père de famille de 45 ans. Sa fille aînée est morte dans ses bras des suites de son excision, à l'âge de sept mois. Pour s'être dressé contre la coutume dans son pays, il a subi des pressions et a dû choisir l'exil... Quatre témoignages bouleversants et un dossier complet, précis, facile d'accès, pour comprendre, sans porter de jugement moral, en quoi consiste l'excision. Aujourd'hui, 130 millions de femmes seraient excisées dans le monde, à raison de 3 millions de fillettes chaque année. Et en France, 30 000 femmes et 35 000 fillettes sont mutilées ou menacées de l'être...

A P P R É C I A T I O N 

Tout d'abord, deux mots sur l'excision, sujet que vous ne connaissez pas forcément: l'excision consiste à couper le clitoris des fillettes, souvent âgées d'entre huit et douze ans. Mais il arrive qu'elles soient beaucoup plus jeunes (quelques mois à peine) ou plus âgées (parfois jusqu'à seize ans!). Cette pratique est traditionnelle et rituelle, énormément exercée en Afrique. Elle est très douloureuse, les "patientes" n'étant pas endormies généralement (peu de jeunes filles sont opérées en hôpital dans des conditions dignes de ce nom). Il arrive régulièrement que des enfants succombent à cette opération, souvent d'une hémorragie.

J'ai beaucoup aimé ce livre (qui se rapproche plus d'un documentaire qu'à un vrai roman) parce que j'avais déjà entendu parler de l'excision, sans plus de détails. Et j'ai trouvé très enrichissant de lire ce livre parce qu'on n'est jamais trop informé de la bêtise humaine et de la misère du monde. J'ai particulièrement apprécié les témoignages, surtout celui du père qui a perdu sa petite Fatou, âgée de sept mois, d'une hémorragie suite à cette ignoble opération. C'était tellement bouleversant, j'en avais les larmes aux yeux. L'excision est réellement un fléau pour la population africaine, notamment féminine. Ce qui est par dessus tout horrible dans cette pratique, c'est que tout le monde est persuadé qu'elle est indispensable pour devenir une femme, que c'est une épreuve à passer mais que faire sans est inacceptable... C'est terrifiant. Ils ne veulent pas remettre en question cette pratique car elle existe depuis trop longtemps et que les gens se persuadent entre eux, finalement.

Dans ce petit livre de seulement 120 pages, je suis passée par beaucoup d'émotions, ce qui, je trouve, est un point très positif. J'ai ressenti beaucoup de colère, contre l'excision en elle-même plus que pour les africains qui la soutiennent car ils n'ont pas tous la possibilité de penser différemment des autres et de s'informer. Mais aussi beaucoup de tristesse, autant par rapport aux témoignages qu'aux chiffres, toujours trop élevés...
Et encore de l'espoir, car il y a quand même des gens qui luttent contre ce fléau et le progrès se fait ressentir.

Le seul point négatif dans le Pacte d'Awa, ce sont les chiffres, qui ressortent un peu trop souvent... Ça peut être difficile parfois de se représenter un pourcentage ou un chiffre si on ne s'y connaît pas. Mais sinon, c'est vraiment un livre intéressant et bouleversant, que je recommande à toutes celles et ceux qui ont soif d'appendre sur un sujet très tabou.


Une très bonne lecture sur un sujet bouleversant...
★ ★ ★ ★